Quebec medical experts challenge Premier Charest: Stop supporting asbestos

Sat, Mar 27, 2010

Misc.

In the letter below, Quebec medical experts and health advocates challenge Premier Charest to stop betraying independent science on asbestos harm and to stop betraying public health.  “We find it indefensible that, as the result of your government’s policy, those who are being exposed to harm from asbestos-related disease and death are amongst the most vulnerable populations in the developing world,” the health leaders tell Charest.

Veuillez voir la lettre en français ci-dessous

A sign held by demonstators in Delhi (Photo: Building & Woodworkers International)

A sign held by demonstrators in Delhi (Photo: Building & Woodworkers International)

Faculté de médecine

Département de médecine sociale et préventive

Université Laval, Québec

March 25, 2010

Dear Premier Charest:

We are extremely disappointed by your response to the letter of February 10, 2010, which asked you to stop wrongly claiming that the World Health Organisation (WHO) supports your position on asbestos.

In fact, far from supporting your position, the WHO has repeatedly called for an end to the use of all forms of asbestos (chrysotile asbestos representing 100% of the world asbestos trade).

We are shocked that, instead of correcting the misinformation about the WHO, your response of March 5 to Dr. Abby Lippman now puts forward further misinformation. Specifically, your letter seeks to justify continued use of asbestos by referring to an International Labour Organization Convention and Resolution of a quarter of a century ago (1986 ILO Convention 162, 1986 Recommendation 172).

Your letter omits to mention, however, that in 2006 the ILO passed a Resolution on Asbestos, which urges ending use of asbestos as “the most effective means to protect workers from asbestos exposure and to prevent future asbestos related diseases and deaths”. How could you have failed to mention this in your letter?

Furthermore, this 2006 Resolution specifically says “the Asbestos Convention, 1986 (No. 162) should not be used to provide a justification for, or endorsement of, the continued use of asbestos.” In your letter, M. Charest, are you not doing exactly what the 2006 ILO Resolution specifically says should not be done?

We are also very troubled to find other points in your letter (that exposure of up to one fibre of chrysotile asbestos per cubic centimetre of air, as permitted under Quebec regulations, presents negligible risk; that asbestos is being safely managed in Quebec) which have been completely repudiated by your own government health experts, as well s by the world’s leading health authorities.

We believe that in refusing to heed the position of reputable scientific authorities, such as the Canadian Medical Association, the Canadian Cancer Society, the National Public Health Institute of Quebec and the WHO, and by putting forward information that is categorically repudiated by the world’s health authorities, your government is betraying both independent science and public health and is allowing the asbestos lobby to set your government’s policy on asbestos.

Moreover, we find it indefensible that, as the result of your government’s policy, those who are thus being exposed to harm from asbestos-related disease and death are amongst the most vulnerable populations in the developing world.

We therefore, with respect, repeat the request for a meeting and repeat the request that you publicly correct the misleading information you have given about the position of the WHO and the ILO.

We look forward to receiving your response.

Yours sincerely,

DR YV BONNIER VIGER,  MD, Médecin spécialiste en santé communautaire, Professeur au département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval, Président de l’Association des médecins spécialistes en santé communautaire du Québec

On behalf of:

DR FERNAND TURCOTTE, MD, Professeur émérite au département de médecine sociale et préventive, Faculté de Médecine, Université Laval, Québec

DR PIERRE DESHAIES, MD, MSc, CSPQ, FRCPC, Professeur de clinique, Département de médecine sociale et préventive, Faculté de médecine, Université Laval, Québec

DR ABBY LIPPMAN, PhD, Professor, Department of Epidemiology, Biostatistics and Occupational Health, McGill University, Québec

DR PIERRE BIRON, MD,  Professeur retraité, Faculté de médecine, Université de Montréal, Québec

DR KAPIL KHATTER, MD, President, Canadian Association of Physicians for the Environment

DR TIM TAKARO, MD, MPH, MS., Associate Professor, Faculty of Health Sciences, Simon Fraser University, BC

DR COLIN SOSKOLNE, Ph.D., Professor (Epidemiology), Department of Public Health Sciences, School of Public Health, University of Alberta

DR JOHN LAST, MD, DPH, FRACP, FRCPC FFPH (UK), FACPM, FACE, Emeritus Professor of Epidemiology, Faculty of Medicine, University of Ottawa, Ontario

DR MICHELINE BEAUDRY, Ph.D., Professeure titulaire retraitée, Département des sciences des aliments et de nutrition, FSAA, Université Laval, Québec

KATHLEEN RUFF, Senior advisor on human rights, Rideau Institute on International Affairs, Ottawa, Ontario

Cc: Pauline Marois, chef du Parti Québécois

Gérard Deltell, chef de l’Action démocratique du Québec

Amir Khadir, chef de Québec Solidaire

NOTE: Institutions named for identification purposes only

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Le 25 mars 2010

Monsieur le premier ministre,

Nous sommes extrêmement déçus de la réponse que vous nous avez donnée. Le 10 février dernier nous vous demandions de cesser de prétendre que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est d’accord avec votre politique sur l’amiante.

En vérité, l’OMS ne soutient aucunement vos vues et réclame depuis des années qu’on mette fin à toute utilisation de l’amiante, sous toutes ses formes, ce qui vaut pour l’amiante chrysotile qui compte pour 100% du marché contemporain de ce minéral.[1]

Nous sommes consternés du fait qu’au lieu de corriger cette erreur à propos de la position de l’OMS, votre réponse du 5 mars au docteur Abby Lippman rajoute à la désinformation. Votre lettre tente en fait de justifier la poursuite de l’exploitation de l’amiante par une référence à une résolution adoptée par l’Organisation Internationale du Travail, il y a un quart de siècle (1986 OIT Convention 162, 1986 Recommandation 172).

Votre lettre ne dit pas toutefois qu’en 2006, l’OIT a adopté une nouvelle résolution sur l’amiante demandant qu’on cesse d’utiliser l’amiante parce que c’est « le moyen le plus efficace de protéger les travailleurs contre l’exposition à cette substance et ainsi prévenir l’apparition des maladies et des décès liés à l’amiante ».[2] Comment avez-vous pu omettre cette information dans votre lettre?

Mais il y a pis, puisque la résolution de 2006 stipule aussi que « la convention (nº 162) sur l’amiante, 1986, ne devrait pas servir à justifier ou à accepter la poursuite de l’usage de cette substance. » Est-ce que dans votre lettre du 5 mars, vous ne commettez pas précisément ce qu’interdit la résolution 2006 de l’OIT?

D’autres arguments de votre lettre nous plongent dans la perplexité, notamment que l’exposition à une fibre d’amiante par centimètre cube d’air (le niveau élevé permis par le règlement sur la santé et la sécurité du travail) ne constitue qu’un risque négligeable. Ou bien encore que l’amiante soit utilisé d’une manière sécuritaire au Québec. Autant d’énoncés tenus pour invalides tant par les experts en santé de votre gouvernement que par les scientifiques de la santé du monde entier.

Nous estimons que vous n’avez pas le droit de ne pas tenir compte de l’état actuel des connaissances relayées, entre autres, par des organismes comme l’Association médicale du Canada, la Société canadienne du cancer, l’Institut national de santé publique du Québec et l’OMS. Vous n’avez pas non plus le droit de disséminer des informations tenues pour invalides par les autorités sanitaires du monde entier. Ce faisant, votre gouvernement trahit tant la science désintéressée que la santé publique et fait preuve d’irresponsabilité en abandonnant au lobby de l’amiante le soin de définir la politique de l’amiante.

Nous tenons pour indéfendable qu’en raison d’une politique déraisonnable de votre gouvernement, les souffrances et la mortalité provoquées par l’amiante soient exportées vers les populations les plus vulnérables du tiers monde.

Nous réitérons, Monsieur le premier ministre, les demandes que nous vous avons faites, d’une rencontre avec vous et d’une rectification publique des informations erronées que vous avez communiquées à propos des prises de position de l’OMS et de l’OIT.

En attendant votre réponse, nous vous réitérons l’expression de nos sentiments distingués.

DR YV BONNIER VIGER,  MD, Médecin spécialiste en santé communautaire, Professeur au département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval, Président de l’Association des médecins spécialistes en santé communautaire du Québec

Au nom de:

DR FERNAND TURCOTTE, MD, Professeur émérite au département de médecine sociale et préventive, Faculté de Médecine, Université Laval, Québec

DR PIERRE DESHAIES, MD, MSc, CSPQ, FRCPC, Professeur de clinique, Département de médecine sociale et préventive, Faculté de médecine, Université Laval, Québec

DR ABBY LIPPMAN, PhD, Professor, Department of Epidemiology, Biostatistics and Occupational Health, McGill University, Québec

DR PIERRE BIRON, MD,  Professeur retraité, Faculté de médecine, Université de Montréal, Québec

DR KAPIL KHATTER, MD, President, Canadian Association of Physicians for the Environment

DR TIM TAKARO, MD, MPH, MS., Associate Professor, Faculty of Health Sciences, Simon Fraser University, BC

DR COLIN SOSKOLNE, Ph.D., Professor (Epidemiology), Department of Public Health Sciences, School of Public Health, University of Alberta

DR JOHN LAST, MD, DPH, FRACP, FRCPC FFPH (UK), FACPM, FACE, Emeritus Professor of Epidemiology, Faculty of Medicine, University of Ottawa, Ontario

DR MICHELINE BEAUDRY, Ph.D., Professeure titulaire retraitée, Département des sciences des aliments et de nutrition, FSAA, Université Laval, Québec

KATHLEEN RUFF, Senior advisor on human rights, Rideau Institute on International Affairs, Ottawa, Ontario

Cc: Pauline Marois, chef du Parti Québécois

Gérard Deltell, chef de l’Action démocratique du Québec

Amir Khadir, chef de Québec Solidaire

NOTE: Institutions nommées pour raisons d’identification seulement

[1] Élimination des maladies liées à l’amiante, http://whqlibdoc.who.int/hq/2006/WHO_SDE_OEH_06.03_fre.pdf; Cancer Control, WHO Guide (page 30) http://www.who.int/cancer/modules/Prevention%20Module.pdf

[2] Résolution concernant d’amiante, Organisation Internationale du Travail, 14 juin 2006

http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—ed_norm/—relconf/documents/meetingdocument/wcms_gb_297_3_1_fr.pdf

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One Response to “Quebec medical experts challenge Premier Charest: Stop supporting asbestos”

  1. Derrick Fernie Says:

    Any worker that contracts Messothelioma or any other terminal cancer should immediately get their Canada Pension this would allow them the right to sue separately this would nullify the Workman Compensation Act from protecting guilty company’s.This is totality preventable this is criminal disregard for profit not only in this country but also third world country’s


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